Ghost 6.0 connecte le CMS aux réseaux décentralisés
Ghost 6.0 révolutionne la publication indépendante avec ActivityPub : connectivité sociale décentralisée et analytics intégrées pour les créateurs.

Ghost 6.0 intègre désormais le protocole ActivityPub, déjà utilisé par Mastodon, Threads ou encore WordPress. Les sites Ghost peuvent être suivis, likés et commentés directement depuis ces plateformes. Cette mise à jour majeure du CMS open source transforme la publication indépendante en créant des ponts vers le web social décentralisé.
Une alternative à WordPress
Ghost a été lancé en octobre 2013 par John O'Nolan, un ancien développeur WordPress. Frustré par la complexité croissante de WordPress, il souhaitait créer une plateforme de blogging plus rationalisée et plus ciblée. Depuis, Ghost s'est imposé comme l'alternative de choix pour les créateurs de contenu qui privilégient la simplicité et les performances.
Plus de 100 millions de sites internet sont faits avec Ghost, dont notamment OpenAI, Cloudflare, Square, Mozilla et DuckDuckGo. La plateforme fonctionne comme une fondation indépendante, sans financement de capital-risque, et son code source reste entièrement libre.
ActivityPub : le web social ouvert débarque
La nouveauté phare de Ghost 6.0 réside dans l'intégration du protocole ActivityPub. Concrètement, cela signifie qu'un article publié sur Ghost apparaît automatiquement sur Mastodon, peut être liké depuis Threads, ou commenté via WordPress. Les réseaux ouverts permettent d'accéder à l'audience de chaque personne sur toutes les plateformes.

Cette approche fédérée fonctionne comme l'email : peu importe que vous utilisiez Gmail ou Outlook, vous pouvez correspondre avec n'importe qui. Ghost transforme ainsi chaque publication en profil social décentralisé, permettant aux créateurs de s'affranchir des algorithmes des géants technologiques.
Analytics intégrées et monétisation renforcée
Ghost 6.0 introduit une suite d'analytics native qui fournit des informations détaillées sur les performances du contenu à travers le trafic web, les newsletters et les abonnements membres, le tout en temps réel. Basée sur ClickHouse via un partenariat avec Tinybird, cette fonctionnalité permet de suivre en temps réel les performances : vues, abonnements, conversions, sans cookies ni surveillance invasive.

La plateforme continue de miser sur la monétisation directe : collectivement, les éditeurs sur Ghost ont gagné plus de 100 millions de dollars. Contrairement à Substack, Ghost ne prélève aucune commission sur les revenus générés.
Architecture modernisée et nouvelles fonctionnalités
Ghost 6.0 amorce une transition technique majeure. La pile de production officielle passe à Ubuntu 24, Node 22 et MySQL 8, avec Docker Compose qui devient la méthode recommandée pour déployer Ghost. Cette évolution vers une architecture modulaire prépare Ghost 7.0.
Les commentaires ont également été améliorés : réponses imbriquées pour éviter l'effet "zigzag", tri par ordre chronologique ou popularité, et invitation à commenter en haut de section.
Ghost convient particulièrement aux très petits organismes de presse indépendants aux ressources techniques limitées, qui souhaitent déployer rapidement une plateforme bon marché et prête à l'emploi. Des médias comme The Atlantic, Stanford Review et Harvard International Review l'utilisent déjà.
Ce site lui-même existe grâce à la simplicité et à l'efficacité des outils Ghost qui sont open source mais également car Ghost fait très bien ce que j'attends d'une plateforme de blog et offre des thèmes légers et performants. À contrario de WordPress qui me donne des allergies cutanées de par sa complexité.
Ghost 6.0 redéfinit la publication indépendante en réconciliant autonomie créative et portée sociale. Cette approche fédérée pourrait bien inspirer d'autres acteurs du secteur. Plus d'informations sur ghost.org.
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